Les courants littéraires
Les courants littéraires
TABLE DES MATIÈRES :
Il impose à la fois une conception de l’art et un idéal humain
Il désigne les auteurs de la seconde moitié du XVIIe siècle, qui développent une esthétique fondée sur l’idéal de perfection.
Le classicisme français correspond à une période brève dans l’histoire de France (1661-1685). Ce n’est pas une école, mais l’affirmation d’un consensus autour des mêmes modèles et des mêmes goûts. Ainsi, le classicisme possède une poétique, un ensemble de règles établies par des théoriciens. Il devient un modèle artistique à suivre.
Un idéal esthétique
Autorité de la raison (la raison domine sur les émotions)
Imitation des Anciens (références à l’Antiquité)
Souci de l’universel (l’art de bien composer les œuvres selon des normes universelles de la beauté et du bon goût)
Vraisemblance (que ce qui est raconté ressemble à la réalité. En théâtre, il se rapproche de la Règle des trois unités: temps, lieu et action)
Bienséance (un ensemble de règles, de normes, appelées «bonnes manières» qui gouvernent le comportement en société)
Un idéal humain
Honnête Homme (Homme de cour et homme du monde, il se doit de se montrer humble, courtois et cultivé mais aussi de pouvoir s'adapter à son entourage. Au nom de la nature, il refuse tout excès et sait dominer ses émotions)
L’art de plaire (il faut plaire pour pouvoir toucher le public, tout en le purifiant de ses passions)
Le siècle des Lumières est un mouvement littéraire et culturel que connaît l'Europe du XVIII e siècle et qui se propose de dépasser l'obscurantisme et de promouvoir les connaissances.
Des philosophes et des intellectuels encouragent la science par l’échange intellectuel, s’opposant à la superstition, à l’intolérance et aux abus des Églises et des États.
Le siècle se veut éclairé par la lumière métaphorique des connaissances.
Primauté de l’esprit scientifique
La réflexion politique (désacralisation de la monarchie)
Les progrès de l’esprit critique (remettre en question, réfléchir par soi-même, effort intellectuel pour comprendre)
L’idée de tolérance (la bêtise, le manque de culture et de savoir, et l’ignorance rendent intolérants)
Diderot et D’Alembert consacrent plus de vingt ans à la création de L’encyclopédie (rassembler les connaissances)
Démocratisation du savoir
Apogée 1820-1848 mais a irradié pendant tout le 19ème
« Qui dit romantisme dit art moderne – c’est-à-dire intimité, spiritualité, couleur, aspiration vers l’infini exprimées par tous les moyens que connaissent les arts. » Charles Baudelaire
Chefs d’école : Victor HUGO (romantisme humanitaire)
Charles Baudelaire
René de Chateaubriand
Jean-Jacques Rousseau (préromantique)
Constitué de passions, de soif d’absolu et de conscience du malheur, le courant romantique rejette la raison universelle des Lumières au profit de la sensibilité personnelle.
Se voulant l’expression lyrique d’une sorte d’angoisse existentielle, le romantisme s’engagera résolument dans la voie d’une compassion humanitaire qui prendra la forme d’un militantisme politique et social visant à soulager la misère du peuple.
Les grands thèmes romantiques sont l’introspection lyrique, l’harmonie avec la nature et la recherche de la liberté totale.
Le romantisme, apparait en Allemagne à la fin du XVIIIe siècle et en France au début du XIXe siècle. C’est un mouvement littéraire et culturel européen qui concerne tous les arts. Il s’oppose à la tradition classique et au rationalisme des Lumières, et vise à une libération de l’imagination et de la langue. Le romantisme privilégie notamment l’expression du moi et les thèmes de la nature et de l’amour.
Thèmes principaux
Contraste et opposition (beau-laid / sublime-grotesque / etc.)
Liberté (totale)
Le culte de la Nature
Mélancolie
Profonde angoisse
Mal du siècle (influence de la révolution française)
Le Moi
L’Amour malheureux
Exotisme, rêverie, mystère (annonce le fantastique)
Procédés (fréquents mais non exclusifs)
Lyrisme (voir la tonalité lyrique)
Métaphore
Hyperbole
Antithèse
Personnification
À Lire dans le Cahier de notes
Les Mémoires d'Outre-Tombe (extrait) de René de CHATEAUBRIAND
« Melancholia » de Victor HUGO
À compléter en ligne
« Melancholia » | Victor HUGO
Mémoires d'outre-Tombe | René de CHATEAUBRIAND
Le réalisme, comme conception de l’art et de la littérature, apparaît vers les années 1845.
Il puise son inspiration dans le monde contemporain, il préconise une description objective des personnages et des faits.
Les écrivains réalistes s’intéressent aux choses, aux gens et aux situations qui étaient, jusque-là, exclus du domaine des arts.
Le beau fait place au pittoresque : l’artiste décrit des lieux sales, nauséabonds, délabrés; il peint des prostituées, des ouvriers, des marginaux dans les aspects les plus sordides de leur existence.
Il y a de la part des auteurs une volonté d’imiter le réel et d’en rendre compte, non seulement à partir d’une observation minutieuse, mais aussi en s’appuyant sur une documentation sociale et historique méticuleuse.
L’œuvre réaliste s’apparente souvent à un reportage et le souci de faire vrai porte à négliger les aspects psychologiques des personnages. L’analyse fouillée du milieu confine les personnages à des caricatures de types sociaux marqués.
La révolution industrielle donne naissance à une nouvelle classe sociale, le prolétariat. Parallèlement, les découvertes scientifiques et le développement de la photographie exercent sur la littérature une influence importante.
Ce parti pris de l’objectivité et de la fidélité débouchera sur un courant « scientifique », le naturalisme. Bâti suivant les principes du réalisme, le roman ne sera plus seulement un lieu d’observation, il deviendra un lieu d’expérimentation.
Ainsi, en visant à représenter fidèlement la réalité sociale et quotidienne, les écrivains réalistes s'efforcent de dépeindre la société telle qu'elle est réellement, en évitant les embellissements et les idéalisations romanesques. Ils cherchent à refléter les conditions de vie, les structures sociales et les dynamiques de pouvoir de leur époque.
Thèmes fréquents
Problèmes sociaux
Comportements humains
Conditions des travailleurs
Inégalités et injustice
« Aujourd'hui que le Roman s'élargit et grandit, qu'il commence à être la grande forme sérieuse, passionnée, vivante, de l'étude littéraire et de l'enquête sociale, qu'il devient, par l'analyse et par la recherche psychologique, l'Histoire morale contemporaine, aujourd'hui que le Roman s'est imposé les études et les devoirs de la science, il peut en revendiquer les libertés et les franchises. » - Les frères Goncourt
Il présente une volonté d’analyser les réalités humaines et sociales d’un point de vue scientifique.
Les progrès de la science et de la médecine ainsi que le corps dont la bonne ou mauvaise santé peut commander un comportement influencent grandement ce courant.
L'Être humain.e naît dans un milieu social qui façonne ses réactions.
Être humain.e = produit de la BIOLOGIE et de la SOCIÉTÉ
Les sujets sordides ne sont pas tabous.
Représentation de tous les milieux sociaux (le prolétariat fait son entrée dans l’univers romanesque).
À lire:
Extrait de Nana (Émile ZOLA) dans le Cahier de notes
Extrait de Thérèse Raquin (Émile ZOLA), ici
À compléter:
Nana - Parcours de lecture
Thérèse Raquin - Parcours de lecture
Naissance
Lors d’une soirée de février, au cabaret Voltaire de Zurich, plusieurs acteurs du monde des arts contemporains de l’époque, dont Hugo Ball, Tristan Tzara, Emmy Hennings et Marcel Janco, donnent naissance au mouvement.
Devant l’absurdité de la guerre, les artistes Dada croient à un art frivole, ludique et léger. Par la destruction, ils veulent faire table rase et recréer un monde nouveau, animé par une philosophie et un art dépassant toutes les limites.
Le mouvement grandit très vite et sort du Cabaret Voltaire pour s’épanouir en Allemagne, puis dans toute l’Europe. S’opposant à l’expressionnisme et à l’art abstrait, le mouvement, qui n’a pas vraiment de chef de file, intrigue et attire les foules.
Au niveau esthétique, Dada est marqué par la spontanéité de la création : les artistes se plaisent à exécuter des performances devant public, explorant la part de hasard qu’amène l’art de performance.
La mission de Dada
La mission de Dada est de réagir aux horreurs de la Première Guerre mondiale, en rappelant qu’il existe toujours, en dehors des désastres causés par les affrontements, une vie, et, comme le dit Ball, « des hommes et des femmes qui vivent d’autres idéals ».
Le terme Dada
Le terme Dada est issu d’un jeu de hasard : les fondateurs se munissent d’un dictionnaire, y insèrent un coupe-papier et donnent à leur nouveau-né le premier mot sur lequel ils tombent.
Dada, terme qui se prononce et se lit dans pratiquement toutes les langues, représente bien les désirs d’internationalité et de mixité que veulent aller chercher les fondateurs du groupe.
En encourageant les artistes de tous milieux et en acceptant des propositions de toutes natures, Dada réunit les avant-gardes et se développe en de multiples branches, qui donneront naissance à plusieurs mouvements artistiques, dont le surréalisme d’André Breton.
Le dadaïsme et l'humour
Dada et humour ne font qu'un. Le mouvement fut d'abord et avant tout créé dans le but de briser toutes les conventions imposées dans l'art par l'irrévérence et la dérision.
L'humour s'allie donc d'emblée à la pensée dadaïste.
La mise en relief de l'esprit d'enfance est visible dans toutes les sphères artistiques du dadaïsme. Les artistes adhérant au mouvement se sont employés à inventer des langages hétéroclites, extravagants, en jouant avec les mots, leur donnant ainsi une connotation plus joyeuse.
Cette volonté d'incongruité était en fait causée par la jubilation d'être encore en vie, suite aux années infernales que la Première Guerre mondiale venait d'occasionner. Les jeunes gens sentaient le besoin de scander leur bonheur haut et fort, et ce avec raison.
Scission entre Dada et surréalisme
Le jeune trio trouve dans les idées de Tzara une étincelle qui ravive leur ferveur intellectuelle, perdue lors de la guerre dans les affres de la désillusion.
Cependant, Breton, Aragon et Soupault déchantent vite : en 1921, une nette scission est déjà en train de s’établir, la moitié des dadaïstes suivant Tzara dans ses idées destructrices et son admonestation de l’action gratuite, alors que l’autre, qui deviendra le surréalisme, suit André Breton sur une voie plus douce, qui vise à canaliser l’énergie destructrice en un cheminement plutôt qu’une fin explosive.
La fin du dadaïsme
En 1921, la revue belge Ça ira ! annonce la mort de Dada dans un numéro spécial.
André Breton, auparavant sympathisant du mouvement, se prononce tout d’un coup radicalement contre son renouvellement, déclarant qu’il tourne en rond.
La fin du dadaïsme de Tristan Tzara se produit à l’occasion du procès fictif de Maurice Barrès, auteur nationaliste, que les auteurs Dada considèrent comme un danger pour la liberté intellectuelle.
Cependant, la faction Dada, tellement déchirée par des désaccords internes, finit par s’accuser elle-même, et le procès ne vient jamais à terme.
Le Dada parisien compte parmi ses figures de proue des littéraires obsédés par les questions de langage tels que Breton, mais aussi Paul Éluard, Jean Paulhan et Erik Satie. Ces artistes, conservant le caractère subversif de Dada, choisiront quand même d’aller de l’avant et de plonger dans le surréalisme, jugeant que l’école de Tzara a duré trop longtemps.
Pour plus d'info sur ce courant, clique ici
Le surréalisme français est un mouvement artistique et littéraire qui émerge dans les années 1920. Il est largement influencé par les idées du psychologue Sigmund Freud, en particulier sa théorie de l'inconscient.
Les surréalistes cherchent à explorer le monde des rêves, de l'irrationnel et de l'inconscient, en utilisant des techniques telles que l'écriture automatique, le cadavre exquis, le collage, etc.
Les surréalistes sont animés par la même révolte que le mouvement dada, c’est-à-dire qu’ils se positionnent contre l’ordre moral et social. Cette révolte prend racine dans une indignation face aux horreurs de la Première Guerre mondiale.
Les surréalistes demandent à la poésie de laisser l’inconscient se dévoiler afin de RÉCONCILIER l’homme avec lui-même, de trouver un langage pour exprimer l’inexprimé. Ils s’abandonnent donc à l’écriture en dehors des entraves du bon goût et des réflexes rationnels pour en faire un instrument de connaissance qui RÉHABILITE l’IMAGINATION et le MERVEILLEUX et qui permet de CHANGER la VIE.
Cependant, contrairement au mouvement dadaïste qui était destructeur, les écrivains surréalistes sont davantage constructeurs et fortement engagés. Attirés par les idées révolutionnaires, ils remettent en question les conventions sociales et artistiques établies. Ils critiquent la société bourgeoise, le rationalisme excessif et la moralité conventionnelle.
Les surréalistes métamorphosent l’écriture afin d’en extirper toutes les conventions formelles qui l’étouffaient depuis toujours.
Les écrivains surréalistes traquent l’inconscient afin d’en faire émerger ce qui n’est pas prisonnier de la RAISON ni du CONDITIONNEMENT SOCIAL.
Les surréalistes s’abandonnent également au hasard. Le rêve où le réel et l’irréel collaborent apparaît comme un autre moyen de connaissance et les créateurs l’explorent intensément en particulier lors de séances d’hypnose. Ils s’intéressent à la folie et aux états hallucinatoires qui l’accompagnent puisqu’ils donnent accès à un monde apparemment absurde aux yeux de l’homme de raison mais riche de ce qu’il livre de réalité intérieure.
Afin d’atteindre la parole intérieure, pure et spontanée, ils tentent de libérer l’esprit de toute inhibition. On y retrouve ainsi des associations insolites, des rapprochements inédits qu’un esprit contrôlé par la logique ne se serait jamais permis.
André Breton, poète et écrivain, est considéré comme le fondateur du surréalisme. Son manifeste surréaliste, publié en 1924, a jeté les bases du mouvement. Parmi les autres figures clés du surréalisme français, on peut citer Salvador Dalí, René Magritte, Max Ernst et Joan Miró.
Les surréalistes ont expérimenté divers médiums artistiques, tels que la peinture, la sculpture, la photographie et le cinéma. Leurs œuvres se caractérisent souvent par des éléments surréalistes tels que des objets incongrus, des juxtapositions inattendues et des images fantastiques. Ils ont également exploré le rôle de l'inconscient dans la création artistique, en essayant de laisser libre cours à leurs pensées et à leurs désirs les plus profonds.
Au-delà des arts visuels et de la littérature, le surréalisme a également influencé d'autres domaines culturels, tels que le théâtre, la musique et la philosophie. Il a ouvert de nouvelles perspectives et a remis en question les normes établies, ce qui a eu un impact durable sur l'art et la pensée contemporains.
EN BREF
Le surréalisme français a été un mouvement artistique et intellectuel révolutionnaire qui a redéfini les limites de l'expression créative. En tentant de libérer l'imagination et en explorant les profondeurs de l'esprit humain, le mouvement surréaliste a laissé un héritage durable jusqu'à ce jour.
L'existentialisme
L’existentialisme n’est pas un mouvement littéraire et artistique concerté avec un manifeste et une esthétique qui lui est propre. Il s’agit plutôt d’un courant de pensée. Son influence marque profondément la vie intellectuelle.
3 écrivains vraiment représentatifs:
Simone de Beauvoir
Albert Camus <3
Jean-Paul Sartre
Face à l’absurde (réaction)
Face à l’absurdité de la barbarie à laquelle la guerre a mené le sentiment de l’absurde et du vide se renforce. L’existentialisme, à la mode dans les années 1945, part de cette angoisse face à cette existence qui n’a aucun sens pour l’homme. Des écrivains comme Sartre et Camus tentent de dépasser ce sentiment de l’absurde pour montrer que l’homme est responsable de son existence et libre de lui donner un sens.
Pour Sartre, la littérature engagée peut aider à modifier nos représentations du monde et à produire certains changements dans la société. Pour Camus, la révolte, la fraternité ou la jouissance éphémère d’un instant donnent à une existence humaine fragile et mystérieuse une signification et une justification.
Nouvelle exigence imposée à la littérature : ENGAGEMENT
Dévoiler le monde dans l’intention de le changer.
L’écrivain devient responsable de l’humanité entière. L’engagement littéraire mène rapidement à l’action politique directe.
Les écrivains, et les intellectuels en général, font du journalisme engagé, participent des manifestations politiques, dénoncent les injustices.
L’écrivain existentialiste est un activiste (militant) et un penseur. Il écrit aussi bien des fictions littéraires que des essais philosophiques.
La pensée existentialiste relève de la PHILOSOPHIE.
Quelques notions de base :
Dieu est mort
L’existence précède l’essence (L’Homme est d’abord, ce n’est qu’ensuite qu’il trouve sa raison d’être en façonnant sa destinée.
Importance fondamentale accordée à la notion de Liberté. L’homme est déterminé et conditionné par sa situation – famille, classe sociale, époque, etc. – mais il demeure toujours LIBRE d’accepter ou de refuser cette situation.
L’être humain doit être RESPONSABLE (la responsabilité est à la fois individuelle et collective).
L'absurde
L’existence est ABSURDE et provoque une angoisse fondamentale (angoisse existentielle). La liberté et la responsabilité liées à l’existence imposent un énorme défi à la conscience humaine.
Cette angoisse prend le nom d’absurde (lassitude du quotidien, conscience du temps et de la mort, le sentiment de l’indifférence et de l’étrangeté du monde).
Il faut donc se révolter contre l’absurde en l’assumant pour y trouver une conscience plus forte de l’existence, surtout en joignant son existence à celle des autres humains (Camus, Mythe de Sisyphe)
Chez les écrivains de l’absurde (Ionesco et Beckett entre autres) le pessimisme est plus radical. Pour eux, le sentiment du vide et la perplexité et l’absurdité du monde et de la vie dominent.
Face à un univers incohérent où la confusion règne, l’Homme qu’ils nous présentent est un être désorienté. La crise du SENS se manifeste par une crise des FORMES TRADITIONNELLES de la représentation théâtrale.
Le chaos et l’impuissance de l’homme ne sont pas uniquement des thèmes dans une intrigue organisée et exprimée dans un langage ordonné : ils viennent désintégrer l’intrigue et le langage des personnages.
L’existentialisme se fondait sur un humanisme en présentant des personnages doués d’une pensée cohérente, capables de raison et de projets, alors que le pessimisme radical des dramaturges de l’absurde montre que la pensée et le langage humains ne suffisent pas à exorciser le chaos ou à expliquer notre présence sur terre.
Quelques notions de base :
Dépersonnalisation des personnages
Dans le but de les rendre universels, pour qu'ils représentent tous les humains
Personnages dépersonnalisés, réduits à l’anonymat ou à l’état de marionnettes désarticulées. Antihéros qui semblent se dissoudre à mesure qu’avance l’intrigue.
Sentiment d’absence d’issue.
Enlisement de l’intrigue
Dans le but d'illustrer l’éternel recommencement (comme Sisyphe, le jour de la marmotte, etc.)
Intrigues qui tournent en rond, événements répétitifs donnant l’image d’un monde chaotique.
Renonciation au schéma habituel de l’intrigue qui comprend l’exposition d’un problème, le nœud de l’action et une réponse au dénouement.
Attente d’événements qui ne se produisent pas ou qui ne donnent pas les résultats attendus.
Absence de progression (de suspense) avec un dénouement signalant que tout ne fait que toujours recommencer, que tout est toujours pareil ou que rien n’est soluble.
Thématique de l’absurde
à l’image de la condition humaine
Thématique de l’absurde, traduisant l’idée que l’aventure humaine se joue en pure perte. L’absurde exerce un impact décisif sur la mise en scène.
Thème de l’angoisse, sentiment de non-communication entre les êtres humains se traduisant par des dialogues décousus, incohérents.
Thématique de la souffrance et de la solitude.
Langage qui ne sert plus à communiquer
Dans le but d'illustrer l'échec du langage
Désarticulation du langage au point de se réduire parfois uniquement au son.
Tendance volontaire au verbiage et à la cacophonie
Utilisation ou même invention de procédés de comique, de jeux de mots
Inventivité et créativité fantaisistes impliquant l’emprunt de certains procédés au surréalisme.
Progression tragi-comique de l’action
Les lendemains de la guerre (contexte socio-historique)
La découverte des camps de concentration, l’explosion de la guerre atomique sur Hiroshima sont des images de la barbarie humaine qui relativisent brutalement tous les rêves humanistes et tous les espoirs d’un progrès amenant les hommes vers un bien-être universel.
Le paysage littéraire français est bouleversé par ces années sombres. Certains écrivains sont morts pendant la guerre, d’autres se sont exilés. Dans ce «grand chavirement de toutes les valeurs» (Gide) de nouvelles voix s’élèvent (Sartre, Camus, Ionesco, Beckett).
Les procédés de l'incommunicabilité
Ces procédés sont propres au théâtre de l’absurde et mettent en évidence la faillite du langage à réellement générer des idées et des liens entre les êtres. On BAVARDE mais on ne DIT rien. Le BAVARDAGE ne sert qu’à remplir le SILENCE qui est insupportable. On comble le vide par des paroles vides.
Le faux Syllogisme :
logique illogique, non-sens, incohérence, caricature de la connaissance et de la raison
Redondance :
Conversations circulaires, paravent à l’angoisse, refus de conscience, soliloque (parler seul ou se parler)
Répétitions :
Vide du langage, incapacité à avoir de vrais échanges, remplir le silence
Phrases courtes :
Badinage, bavardage, soliloque pour remplir le silence et l’espace
Dialogue de sourds :
Dialogue de sourds, incapacité à échanger, déconstruction de la communication. Parler sans écouter son interlocuteur. Deux conversations parallèles.
Pour le sujet amené, les explications (liens avec le courant) et qui sait, peut-être une fabuleuse ouverture...
À venir
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